Qu’est-ce que la “neuroatypie” ?

Poincaré au rayon des mathématiques, les philosophes Pascal et Nietzsche, les scientifiques Newton et Einstein ou encore les incroyables artistes Michel-Ange et Léonard de Vinci ; voilà autant de noms célèbres pour leur expertise ou leurs talents rares. Or, si la postérité les a réunis au panthéon du Génie Humain, peu nombreux sont ceux qui savent qu’il ne s’agit pas là de leur seul point commun. Car ces sommités partagent également une caractéristique associée à environ 4 français sur 5  ; à savoir la « neuroatypie  ». Dès lors, que recoupe exactement ce terme encore trop méconnu ? Voici quelques pistes de réflexion :

Qu’est-ce qu’une personne neuroatypique ?

Le terme « neuroatypique » est certes moderne, mais il recoupe pourtant une réalité très ancienne. Cependant, ce n’est qu’au cours des années 90 que cette notion commence à se développer ; à l’initiative d’une certaine Judy Singer. Alors chercheuse en science sociales et elle-même maman d’une petite fille atteinte d’autisme, cette dernière cherche à déstigmatiser le comportement des personnes souffrant de troubles du spectre autistique. Et à leur donner une place dans une société qui, au mieux s’avère incapable d’appréhender leur différence et au pire, en a peur. Elle créé alors le terme de « neurodivergent », rapidement confondu avec celui de « neuroatypique » pour désigner ces personnes hors norme. Cela dit, si les individus atteints de troubles du spectre autistiques sont les premiers à être concernés par ces termes ; ces derniers recoupent aujourd’hui de nombreux autres troubles développementaux. À titre d’exemple, troubles « Dys » (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, etc.), troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ou trouble bipolaire, schizophrénie et syndrome de Gille de la Tourette font également partie de cette catégorie. Pour autant, le terme de « neuroatypisme » allait bientôt connaître quelques aménagements.

Neuroatypisme ou neurodiversité ?

En effet, si la qualification de « neuroatypique » permet d’expliquer certains comportements incompris de la société ; ce n’est qu’un début. Cela parce qu’apparait bientôt en lieu et place de celle-ci la notion de « neurodiversité ». À première vue, la différence entre les deux termes peut ne pas sauter aux yeux. Et pourtant, le terme de « neurodiversité » comprend une dimension positive que l’on ne retrouve pas dans son prédécesseur, plus neutre dans sa signification. Car si « neuroatypique » amène l’idée d’un comportement hors norme, la « neurodiversité » elle met en exergue l’apport de ce type de comportement en insistant sur l’intérêt d’une pluralité de fonctionnement des cerveaux humain. Notion inclusive, celle-ci ne se contente plus de dédramatiser la différence. Bien au contraire, elle en fait une richesse et pousse à choyer cette particularité qui peut être à l’origine d’incroyables aptitudes et talents.

Car contrairement à la pensée qui prévalait auparavant, on s’aperçoit désormais que la capacité à penser en dehors du cadre établi peut être tout particulièrement précieuse. Et déboucher sur des personnalités ayant beaucoup à apporter…

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