Focus sur la notion d’inclusivité
A vrai dire, la notion d’inclusion (dont est dérivé le terme d’« inclusivité ») n’a fait son entrée que très récemment dans la légalité française. Cela grâce à Charles Gadou, anthropologue et chercheur à l’Université Lumière Lyon 2 qui le premier, parle d’inclusivité scolaire comme de la volonté de parvenir à la mise en place d’« un chez soi pour tous ». Par tous, il entend également (et spécifiquement) les élèves handicapés, auparavant largement laissés pour compte en milieu scolaire. Quand celui-ci ne leur est pas simplement interdit. Dès lors, qu’est-ce exactement que l’inclusivité ? Voici quelques réflexions sur ce sujet absolument primordial au quotidien et qui devrait constituer un enjeu essentiel du développement social dans les années à venir :
Qu’est-ce que l’inclusivité ?
Si l’on se réfère au Dictionnaire Larousse ; l’inclusion est le « (…) fait d’intégrer quelque chose dans un tout, dans un ensemble ». Et par conséquent, de mettre fin à l’exclusion ou aux séparations prévalant jusqu’alors. De plus, il est à noter que l’élément concerné par cette inclusion constitue exclusivement un apport étranger au groupe. Sans grande surprise, c’est en réalité l’antonyme direct du terme “exclusion“ ; lequel provient du latin « excludere » et signifie le fait de fermer, de demeurer imperméable à quelqu’un ou quelque chose. Précision importante ; les mots d’« inclusivité » et d’ « intégration », s’ils sont communément perçus comme des synonymes ne sont pas tout à fait semblables et recoupent des problématiques sensiblement différentes. Problématiques que nous tenterons d’expliciter ici …
Inclusivité et intégration
L’intégration a nul doute été une notion très prisée ces dernières années. Et ce, bien au-delà des frontières du monde de l’enfance et du milieu scolaire. En effet, l’intégration est (depuis les années 1970) un véritable questionnement social, touchant toutes les castes de la société. Pour autant, si cette approche est louable et constitue une première étape vers le mieux vivre ensemble ; elle n’est pas exempte de défauts. Parmi ceux-ci, le fait qu’elle suppose un effort uniquement porté par la personne en situation de minorité qui doit s’adapter à un environnement qui lui demeure, sinon hostile, quelque peu inaccessible. Au contraire, l’idée d’inclusion exige que l’effort soit partagé et vienne des deux côtés. Il s’agit là sans nul doute d’un postulat plus juste et plus humain.
Et qui s’avère absolument décisif dans la lutte contre l’exclusion en milieu scolaire des enfants handicapés.
Cet article est une contribution libre rédigée par un auteur partenaire et non par la société elle-même.