Enfant neuroatypique et troubles du sommeil (1/2)
Redoutés des petits comme des plus grands, les troubles du sommeil peuvent s’avérer extrêmement nuisibles et engendrer de nombreux désagréments. Fatigue diurne, stress ou mauvais relationnel, difficultés au travail ou à l’école n’en sont que quelques manifestations possibles. Or, le constat est encore plus alarmant dès lors que l’on parle d’enfant neuroatypique ; c’est-à-dire porteur de d’un trouble du spectre autistique, Asperger, d’un TDAH ou de dyslexie, de dyspraxie, de dyscalculie ou de dysorthographie. Car l’enfant neuroatypique entretient avec le sommeil une relation tout particulièrement houleuse… Et qu’il convient de mieux appréhender afin de le guider sur la route d’une nuit apaisée.
Les troubles du sommeil : une problématique très présente chez l’enfant neuroatypique
En France, quelques 36 % de personnes se plaignent d’un trouble du sommeil récidivant. Le même type d’enquête a ensuite été mené auprès d’enfants souffrant de troubles du spectre autistique sous forme d’auto-questionnaire en ligne, en France du 19/09/2018 au 25/06/2019. Au total, 181 parents d’enfants ont été interrogés soit un total de 188 enfants de 18 mois à 18 ans. Et le résultat est sans appel ! En effet, sur le panel d’enfants concernés et alors même que la plupart d’entre eux ne souffrent d’aucunes déficiences intellectuelles ou de retards mentaux ; les troubles du sommeil sont bel et bien présents. Plus encore, ils sont l’une des manifestations les plus précoces de la neuroatypie et comprennent tout à la fois difficultés d’endormissement, réveils nocturnes suivis d’insomnies, courtes périodes d’endormissements et réveils au chant du coq. Ces troubles du sommeil sont même si importants (et souvent présents quotidiennement) qu’ils prennent le pas sur l’anxiété et l’hyperactivité ; que l’on associe pourtant plus intrinsèquement à la neuroatypie. Une situation extrêmement difficile à vivre pour l’enfant qui en est victime. Ainsi, l’enfant qui ne dort pas peut se montrer plus irritable, agité et agressif. Mais un déficit de sommeil peut également générer des difficultés de communication et de sociabilité qui handicaperont l’enfant au quotidien. Pour autant, ses proches (parents et/ou frères et sœurs) ne sont pas épargnés. Généralement pleinement impliqués (car le jeune enfant une fois éveillé ne tarde pas à aller les rejoindre) et impactés par ces troubles ; ils sont soumis à un risque de fatigue accrue qui pourrait bien nuire à leurs capacités physiques, intellectuelles et émotionnelles.
Voilà pourquoi il est fondamental de parvenir d’adoucir la relation de l’enfant neuroatypique au sommeil. Pour ce faire, plusieurs approches existent. Lesquelles seront très prochainement explicitées ici.
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